Adobe a fait l’annonce (éventée, puisqu’on savait depuis quelques temps déjà qu’ils l’annonceraient aujourd’hui) de la sortie imminente de la Creative Suite 6 (pack regroupant les logiciels de la marque, plus communément appelée CS6).
On y retrouve les nouvelles versions de tous les logiciels de la suite (contrairement à la CS5.5 qui n’en avait fait évoluer que quelques uns). Mais quelles sont les vraies nouveautés ?
La plus grosse nouveauté est à mon goût le Creative Cloud. Tous les logiciels Adobe (Mac et PC, plus les Touch Apps) pour un abonnement mensuel (avec ou sans engagement, ce n’est juste pas le même prix !). Un bon moyen d’endiguer le piratage de Photoshop qui doit être le logiciel le plus piraté, même en milieu professionnel. Un exemple, la Design Premium coûte 2630€HT en pack. En Creative Cloud classique (50€HT/mois), cela correspond à plus de 4 ans. Sauf qu’en 4 ans, on aura eu à disposition toutes les mises à jour que l’on souhaite, plus tous les autres logiciels Adobe (au cas où), ainsi qu’un espace de 20 Go pour stocker nos fichiers ou sites, un abonnement à Typekit (pour un accès aux webfonts) et d’autres détails qui m’échappent. Une très bonne solution pour les étudiants, freelances et PME.
Les offres sont détaillées sur MacGénération.
InDesign évolue pour rendre l’utilisation de Digital Publishing Suite (l’outil de publication sur tablette) plus logique — fini le mélange entre les fonctions des PDF interactifs, de Flash et de DPS. —, et la gestion des différents formats plus facile. Il permet aussi l’échange de contenu entre pages et/ou documents. Il sait faire de l’ePub 3 (toujours pas standardisé cependant) avec ou sans mise en page fixe. Il sait enfin préparer des formulaires pour PDF (avec boutons, etc.).
Illustrator sait enfin mettre des dégradés sur des contours (25 ans après !…), il a un vrai éditeur de motifs (enfin…), la vectorisation dynamique a été facilitée. Illustrator bénéficie de Mercury Engine, un nouveau moteur de rendu plus rapide.
Photoshop intègre de nouveaux filtres de flou (Tilt-shift, etc.), mais qui sont destructifs ! Où est la logique ? Depuis quelques années ils se concentrent à rendre les opérations non-destructives et les nouveautés n’en bénéficient pas ? Les outils de retouche ont un petit frère (l’outil Remix), surtout tourné vers le grand public puisqu’on ne se permettra pas de bosser comme cela en entreprise. Mercury Engine est aussi de la partie et tant mieux parce qu’une des nouveautés les plus étonnantes de Photoshop est le montage vidéo. Et pas un concurrent d’iMovie, plutôt du calibre d’un Final Cut Express. Je ne vois pas bien ce que ça vient faire dans Photoshop, mais il doit bien y avoir une raison quelque part…
Pour ce qui est de la vidéo : After Effects et Premiere bénéficient aussi du Mercury Engine, After a amélioré ses masques avec flou variable, ses outils de tracking et de rendu 3D aussi (avec des extrusions, etc.). Premiere s’affine pour rattraper son retard sur Final Cut (multi-caméra, stabilisateur d’image…).
Pour le Web, Dreamweaver gère la mise en page adaptative selon les largeurs d’écran et gagne un mode de prévisualisation multi-format. Flash affine ses possibilités de compilation d’applications pour ordinateurs de bureau, mobiles et tablettes (en passant pas Air). Il vous aide aussi à la génération de sprites pour les jeux vidéo par exemple. Mais c’est surtout l’arrivée de Muse et Edge qui fait parler. Muse pour faire des (petits) sites web sans savoir coder (j’en avais parlé ici) et Edge pour faire des animations en HTML5 (toujours en beta lors de la vraie sortie de la CS6, il arrivera plus tard pour les abonnés au Creative Cloud).
La date définitive de sortie de la CS6 n’est toujours pas annoncée, mais ça devrait être avant la fin du mois de mai.
Classé dans:Arts graphiques, Logiciel, Technologie Tagged: Adobe, After Effects, Creative Cloud, Creative Suite, CS6, Dreamweaver, Edge, Flash, Illustrator, InDesign, iPad, logiciel, Muse, Photoshop, piratage, Premiere, publication numérique, tablette, tablette numérique, Typekit
